Les soutiens au député-maire André Santini sont apparus durant cette campagne moins nombreux, moins marqués et surtout moins sûr de leur choix. Les rencontres que nous avons multipliées ces dernières semaines à Vanves, Issy, Meudon et Boulogne confirment ce que les élections présidentielles et le premier tour du 10 juin semblaient vouloir montrer. Une lassitude se ressent quand l’on vient à parler aux électeurs du renouvellement du mandat d’André Santini.
Il y a de bonnes raisons à cela.
- Soutien de la première heure à la dernière de l’ex-président UMP Nicolas Sarkozy, ministre de celui-ci, il a été pendant 5 ans son porte parole sur la circonscription.
- Peu présent à l’assemblée, peu travailleur quand il y est (voir l’outil d’information NosDéputés.fr). Il n’est pas identifié comme un acteur fiable et capable de s’engager (voir ici) pour mener les politiques ambitieuses du changement porté par le président de la république François Hollande que les électeurs de la circonscription et notamment ceux d’Issy ont choisi de soutenir largement (voir ici)
- Les démocrates du centre se sont détournés eux aussi d’un député dont ils se sont semble-t-il lassés. Bernard Léon, suppléant de la candidate Modem Fabienne Gambiez est revenu aujourd’hui sur les mensonges d’André Santini dans le JDD quant à ses soutiens et à son bilan (lire l’article). Non, les candidats du Modem ne soutiennent pas André Santini car, ajoute Bernard Léon,
Pour nous les citoyens n’ont pas besoin « d’être protégés » […]. Ils ont besoin d’être représentés à l’Assemblée nationale par un député qui travaille. Qui propose, étudie, amende, vote les lois dont dépendront leur qualité de vie et l’avenir de leurs enfants.
Quant au style, si la « Santini attitude » a pu séduire il y a quelques années, elle a fini par agacer et fatiguer des électeurs dont l’attente d’un travail politique sérieux et efficace mené à l’assemblée a supplanté leur tolérance des frasques de l’édile.
- Habitué des attaques à l’encontre de ses opposants, il a été condamné en première instance par le tribunal de Nanterre pour injure à mon encontre il y a dix jours (voir l’article du Monde.fr).
- Dernière indélicatesse en date, vendredi 15 juin, et une attitude irrespectueuse de l’équipe d’André Santini durant la visite de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, venue soutenir notre candidature. Rapidement recadrée par la ministre, il demeure un sentiment d’improvisation et d’agressivité de la part de l’équipe du député sortant.
- Enfin, André Santini semble confondre les dossiers de l’assemblée et ceux de la ville de Vanves ou du GPSO, si l’on en croit les promesses pour le moins suspectes (voir l’article) relayées cette semaine.
Dimanche, nous avons le choix. Changer de député, c’est se tourner vers l’avenir